Rav Oury Cherki

Roch Hachana - Akoum lechorer

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La lecture du Ma'hzor d'Alger de Roch-Hachana débute par un poème d'ouverture solennel de Rabbi Abraham Bentoa, arrière-petit-fils de notre maitre Rachbetz. La mélodie profonde qui l'accompagne a fait vibrer pendant des siècles les membres de notre communauté. Il convient de lire attentivement le cheminement du texte, compose de sept strophes, à travers lequel le priant est amené progressivement à passer de l'inquiétude pour son sort personnel, puisqu'il est jugé lors du jour de Roch-Hachana, à des considérations d'ordre collectif et à l'aspiration à la libération d'Israël.

Dans le premier couplet, le priant implore le pardon de ses fautes. Il est seul devant Dieu : "qu'Il expie mon infidélité, guérisse mon mal, pardonne mon iniquité".

Puis, il se souvient dans le deuxième, qu'il appartient à une communauté : "j'avoue mes fautes, me tenant au sein d'une assemblée droite et vertueuse".

Au troisième couplet, le Créateur apparait comme Maître du monde, de sorte que la demande de pardon s'insère dans l'harmonie de la création.

Au quatrième, le priant rappelle le mérite du patriarche Abraham, et donc son appartenance à l'histoire d'Israël.

Au cinquième, il n'est plus question de péché et de pardon. Il demande la pureté de son cœur et de se consacrer au service de Dieu.

Au sixième couplet, la requête du priant passe du singulier au pluriel. Il prie au nom de tout Israël.

Le dernier couplet implore le retour à Sion, comme parachèvement de l'expiation, et que prenne fin l'exil des îles (allusion à Alger – al-Djezaïr - les îles).