Entretien avec le rav Oury Cherki

Le P'tit Hebdo, 27 Eloul 5766 (20 Septembre 2006)



Oury Cherki est le rabbin de la communauté Beth Yéhouda de Kiryat Moché à Jérusalem et le directeur de la section israélienne du Machon Méïr. En Israël depuis 1972, il a été l’élève du rav Tsvi Yéhouda Kook et du rav Léon Ashkénazi. Le rav Cherki est également l’auteur de plusieurs publications sur différents thèmes du judaïsme. A l’occasion de l’ouverture d’un nouveau centre d’étude francophone de pensée sioniste, rav Cherki a bien voulu nous informer à propos de cet évènement capital pour la communauté.

Parlez-nous du CMEJ, le Centre Méïr d’Etudes Juives.

Ce centre est un lieu de rencontre francophone à vocation communautaire. Les activités se dérouleront autour de la pensée sioniste et l’étude de la Torah d’Eretz Israël. Nous étudierons des textes tels que ceux du rav Kook, du Maharal de Prague, du Kouzari, du Rambam ou du Ram’hal, lors de cours, de séminaires, de chabatot et même, d’excursions. Parallèlement, nous organisons des conférences aussi à Paris, où un colloque sur le thème de la justice sociale est prévu à l’occasion des 10 ans de la disparition du rav Léon Ashkénazi zal.

A quoi doit-on cette heureuse initiative?

Depuis la fermeture du centre Yaïr de Manitou (rav Léon Ashkénazi zal), il n’y avait plus de structure permettant de perpétuer la pensée religieuse sioniste. Or il existe une demande permanente du public francophone de connaître les forces spirituelles d’Eretz Israël à travers l’étude de la Torah.

Existe-t-il une différence entre la « Torah d’Eretz Israël » et celle d’ailleurs?

Etudier la Torah en Israël, permet d’atteindre une dimension spirituelle inaccessible partout ailleurs. La sainteté vécue et exprimée en tant que nation a une visée universelle, tandis que la Torah en exil porte au niveau de l’individu seulement. Or, il est écrit : « Ki mitsion tetsé Torah… » (C’est de de Tsion que sort la Thora)

Et vous, qu’aimez vous faire, à part étudier la Torah d’Eretz Israël ? Avez-vous une occupation particulière? (collection de timbres, expositions félines, danse orientale ou méditation…)

Le vélo et le couscous. C’est complémentaire.

Si vous étiez Premier ministre de l’Etat d’Israël, quelle serait votre priorité?

L’alyah.

Que vous inspire le P’tit Hebdo?

La satisfaction d’utiliser un organe de liaison de qualité pour la communauté francophone.

Qu’auriez vous changé dans le P’tit Hebdo?

J’aurais mis des propositions d’excursions en Eretz-Israël.

Quel est votre message aux lecteurs?

En ces temps de mutation de notre identité, le retour aux convictions spirituelles est une nécessité pour tous ceux pour qui la pérennité du peuple juif est une valeur vitale.

Je souhaite à tous les lecteurs Chana Tova!